La meilleure formule consiste à marcher beaucoup et, mieux encore, à pratiquer la randonnée pédestre en montagne le plus souvent possible. Sans oublier le sac à dos, en y plaçant un poids équivalent à ce que je transporterai là-bas. L'idéal est de partir une fois par semaine à la montagne. En respectant son rythme et en variant la durée des sorties : entre 6 et 10 heures en alternance. Une journée moyenne comportera environ 8 heures de marche, en excluant les jours de repos.
Un entraînement correct demande du temps. Si on en manque, la randonnée en montagne peut partiellement être remplacée par la marche rapide, la course à pied, le vélo et des exercices sur appareils : tapis roulant, bicyclette stationnaire, escalateur (Stairmasters). Des exercices légers de musculation sur appareil ou avec poids morts peuvent avantageusement compléter le programme d'entraînement. Pour augmenter l'endurance à l'effort, il suffit d'augmenter la durée ou le niveau de difficulté des exercices.
Pour ma part, aucun changement notable dans mon quotidien. Un été où je pratiquerai avec assiduité le vélo (notamment dans l'optique de l'Ardéchoise, course cyclotouriste en juin), puis l'ascension du Mont Blanc (après une semaine d'acclimatation dans les Alpes). Pour le foncier de la rentrée, de nombreuses séances hebdommadaires de squash, avec en point de mire la préparation de quelques compétitions (un tournoi par mois). Et l'hiver revenu (octobre/novembre), des sorties régulières en raquettes, sur deux jours avec nuit en refuge, histoire de m'acclimater aux basses températures et appréhender au mieux les grands efforts dans le froid hivernal des Pyrénées.
--- L'aspect mental ---
Si l'endurance est importante parce qu'elle permet à l'organisme « physique » de maintenir un rythme soutenu en situation d'effort, l'attitude face à la difficulté est tout aussi déterminante sinon davantage. Il y a des moments où aller plus loin, monter plus haut semblent bien difficiles. Où l'envie d'arrêter peut même se faire insistante. Lorsque les muscles fléchissent, lorsque la fatigue semble à son comble, lorsque le doute s'apprête à nous envahir, il faut vite envisager un plan d'attaque, voire une nouvelle stratégie.
Il est nécessaire se concentrer sur le présent. Seul ce moment existe. La fatigue et la difficulté sont telles que l'objectif ultime semble avoir perdu sa puissance de motivation. Il faut se fixer un objectif plus limité : par exemple atteindre le prochain ressaut à environ une trentaine de minutes de marche et y prendre un moment de repos. Lorsque l'énergie semble au plus bas, à quoi servirait-il de penser qu'il reste trois heures de marche et une dénivellé de 500 mètres à franchir ?
Dans une montée difficile, faire cinquante pas, s'arrêter brièvement puis faire cinquante pas... ou le nombre décidé en fonction des conditions du terrain. Chaque pas rapproche d'un but qui semble progressivement réaliste. Les buts s'additionnent. La machine obéit. Chaque étape représente une petite victoire. Cette démarche mentale est celle de bien des alpinistes sur les plus hautes montagnes du monde ...