L'Elbrouz, situé dans le nord du Caucase en Russie, entre la Mer Noire et la Mer Caspienne, est le point culminant de cette chaîne de montagnes ; avec ses 5642 mètres, plus élevé que le mont Blanc, il est donc le plus haut sommet de l'Europe. Il s'agit d'un volcan ayant connu des éruptions jusqu'au début de notre ère. Il est recouvert aujourd'hui de nombreux glaciers et, même si l'ascension est techniquement facile et dispose de moyens mécaniques sur le base de l'itinéraire principal, il reste difficile d'accès en raison de ses conditions climatiques rigoureuses et changeantes. Ainsi, le point culminant n'est vaincu qu'en 1874 et la montagne, devenue un symbole de conquête, a fait de nombreux morts.
Pourquoi l'Elbrouz ?
Parce qu'en janvier 2012, Vincent m'a dit : pourquoi ne pas faire une ascension ensemble cet été :o) ?
L'ascension
Camp de base (3780m) - Sommet (5642m) On attaque direct face à la pente en sortant des "Barrels" : une grande trace rectiligne, sur une pente qui ne dépasse par les 25°, jusqu'à arriver aux Pastuckhova Rocks, à 4570m. De là, la pente se redresse un peu mais on garde toujours la même direction jusqu'à 5000 mètres. La trace s'incurve vers la gauche pour passer sous le sommet Est : c'est une longue traversée, parfois en neige profonde, pour arriver jusqu'au col à 5300 mètres. Dernière difficulté sous le sommet Ouest : une pente à plus de 40° qui peut être glacée, avant de rejoindre l'arête finale qui mène au sommet Ouest, jusque là caché. De là, un panorama qui embrasse de la Mer Noire à la Mer Caspienne.
Nous avons démarré des barrels le mercredi 11 juillet à 2h45, nous étions les 5 au sommet à 12h15, et de retour aux barrels à 17h15 : vent modéré (30 km/h), température de -10° à 3800 mètres, ressenti à -20° avec le vent. Neige au départ, cela s'est calmé vers 6h du matin. La neige était dure jusqu'à 4700 mètres, modérément profonde après, avec une trace qui ne restait pas au vu du vent et de la neige transportée. Beau temps sur le sommet, brouillard ouaté sur le retour.
Le programme
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