Coup de coeur chinois Louang Namtha, Laos

07/09/2013

C'est avec un léger pincement au coeur que je passe la frontière pour le Laos. Je me suis vraiment sentie bien en Chine, un peu perdue au départ, noyée dans cette surpopulation quotidienne, la folie des grandeurs des villes, qui s'étalent sur 10 à 20 km, apprendre à diriger mon vélo au milieu de tout ça. Et puis au fur et à mesure, je me suis fondue dans la masse grâce à mon vélo ! J'ai accepté le bruit continu des klaxons sans sursauter à chaque fois, j'ai adpaté mon code de la route pour slalomer avec le flux en contre sens, j'ai même souri à certaines voitures qui me collaient pour prendre mon long nez de profil.

J'ai aimé le rythme de vie des chinois, les voir au petit matin faire des activités sportives, vaquer à leurs occupations à travers des milliers de petits boulots que nous avons abolis depuis longtemps, participer à des projets de fou en mobilisant différents métiers et des milliers de personnes, respecter le temps de sieste (qui malheureusement tombait souvent pendant nos recherches d'hôtels) ou le maîtriser tout au long de la journée et s'assoupissant n'importe où n'importe comment, manger goulûment des bols de nouilles ou autres plats salés à toute heure, avoir toujours à portée de main leur mug de thé qui les fait pisser à tout moment sans pudeur, se coucher tard après une partie de cartes au coin de la rue.

Et puis il y a la Chine d'aujourd'hui, en pleine expansion. C'est d'abord un contraste entre la ville et la campagne : l'agressivité, le stress et la vitesse qui ressemblent drôlement à nos comportements citadins. Sinon, c'est la société de consommation qui explose et des mégaphones qui tournent en boucle dans chaque magasin ; autant de téléphones mobiles que d'habitants sur tout le territoire, et si les accès sont encore limités sur le net, le wifi est partout ; pour toutes activités, les filles se déplacent en jupes ou short ultra courts perchées sur des hauts talons ; des villes lumineuses qui habillent les immeubles du centre de mille avec une couleur féérique et construisent sans cesse de nouveaux bâtiments, routes, centres commerciaux en périphérie ...

Quant au chinois ... certes il crache partout, fume cigarette sur cigarette (l'homme car la femme ne fume pas en public) et n'a pas encore assimilé parfaitement le tri sélectif mais il n'en reste pas moins attendrissant. J'ai été touché de leur gentillesse et leur mobilisation malgré la barrière de la langue. Ceux qui parlent anglais s'arrêtent systématiquement pour savoir si on a besoin de quelque chose, c'est un devoir ! Pour les autres, malgré une forte timidité, la curiosité et la volonté d'aider son prochain (touriste!) prennent le dessus, alors une petite question anodine peut mobiliser 50 personnes et 3 heures de temps !

Bien sûr l'étendue du territoire chinois m'a particulièrement séduite, la diversité des populations, des paysages et des cultures. Le chemin que nous avons choisi m'a justement permis de découvrir par étapes ces différences : les petites montagnes pleines d'abeilles et de serpents, les plaines charbonneuses, les hauts plateaux tibétains et enfin la mini jungle bananière du sud.

Reste un point non négligeable voir indispensable : la nourriture ! Comme dirait mon Nico cuisto "c'est à se taper le cul par terre !". Un choix énorme de légumes (vapeur ou frits) sont proposés avec du riz, du tofu, des noddles et différentes viandes. Pour les fans, la coriandre, le gingembre et le piment en sont les compléments de base. Côté boisson, le thé remplace la carafe d'eau française et les bières sont limitées à 3°, mais l'alcool de riz n'est pas si mal à l'occasion !!! Il reste tout de même un mystère que je n'ai pas réussi à élucider : pourquoi en France on a des nems dans nos restaurant chinois alors que j'en ai pas vu un seul en deux mois ?

Berga

Pris sur le vif

Déjà parcouru

     1186 km      17053 km
     168 km      232 km
     6342 m (6)


Où sommes nous ?


Date : 13/08/2014
Lieu : Saugnac et Cambran, France
Déplacement : Repos
Direction :

Sur la carte ...

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