Ecst - Asie Bangkok, Thaïlande

30/12/2013

Nous voilà de retour d'Asie, pour une quinzaine de jours au pays. Avant de repartir pour Buenos Aires à la mi-janvier. On a essayé de faire une synthèse des questions qui nous reviennent le plus fréquemment depuis notre retour. Et y apporter chacun une réponse !

- Comment c'était ?
Berga : Bien plus facile que j'imaginais ! Pas de difficulté à s'adapter entre les différents pays, car la mentalité reste la même. On a alterné montagne, vélo, canoë, ce qui nous a permis de ne pas trop en avoir marre d'un moyen de transport, et d'avoir une approche différente avec les populations. Au final c'est trop vite passé !
Jérôme : C'est la vie comme je la souhaite aujourd'hui, remplie de découvertes, de rencontres, de nouveaux paysages, de moments partagés, de petites ou grandes aventures. Celle qui me fait lever le matin avec l'exaltante sensation que tout est à écrire. Et qui me fait coucher le soir avec le sentiment que quelque soit le déroulement de la journée, je suis à l'exacte place où je souhaite être.

- Qu'est-ce que vous avez préféré ?
Berga : Le développement fou de la Chine, la tranquillité du Laos, les paysages magiques du Népal, les sourires sincères des Cambodgiens.
Jérôme : Toujours compliqué de répondre à cette question, car à mon avis elle met plus en relief les attentes personnelles que l'on a vis-à-vis d'un voyage que le premier prix de beauté ou d'accueil d'une région, notion bien subjective par ailleurs. Avec un petit effort voilà quelques moments qui se sont incrustés durablement dans ma mémoire : la première vision féérique de l'Ama Dablam, en remontant la vallée de Namche Bazaar à l'Everest (Népal) ; ce petit vieux chinois qui tient absolument à nous aider sur la route du plateau tibétain (Gansu, Chine) ; se retrouver avec mes amis à grimper les pentes enneigées du Larkya Peak (Népal), alors que le soleil rosit l'horizon à l'orient ; l'assiette garnie d'un crabe au poivre vert de Kampot (Cambodge), un régal pour le palais ; le soleil qui se couche sur les monts karstiques de Nong Khiaw (Laos), alors qu'on déguste un pastis de Marseille ...

- Le moment le plus galère ?
Berga : Les plats trop pimentés du Sichuan (Chine), ils trouvaient l'occasion de tout pimenter, même un pauvre plat de concombres. Les 22h de transit à New Delhi pour se rendre au Népal ... avec en plus la "disparition" de ma montre. Les enchaînements à vélo de longues étapes de dénivelé, ou alors de plat. Le changement c'est bien :o)
Jérôme : Je dirai presque que la vie a été un long fleuve tranquille. Et à chaque fois que la situation s'est tendue, on a su prendre le recul nécessaire pour relativiser et trouver une solution de compromis pour repartir. Juste le moment où on a embarqué dans l'avion pour quitter Kathmandou et le Népal, où j'ai ressenti comme un gros pincement au coeur.

- La nourriture ?
Berga : Hormis le manque cruel de crudités en Chine (tout est frit), totalement accessible pour une "demi-végétarienne", avec la découverte de plein de nouveaux fruits. Et puis je n'ai pas perdu un gramme ...
Jérôme : L'avantage d'être en continuel déplacement, c'est que quand on arrive devant la gamelle, on a tellement faim que l'on s'accommode de tout, et on y trouve même du plaisir :o). J'ai bien mangé partout, particulièrement au Cambodge, où "on s'est fait plaisir" avec de bons restaurants.

- Les gens sont sympas ?
Berga : C'est ça le problème, ils sont tous adorables ! J'ai été surprise du nombre de fois où on a été pris en photo en Chine, malgré leur timidité, et surprise aussi des sourires naturels des Laotiens et Cambodgiens, quand on connait leur condition de vie et leur histoire qui ne sont pas faciles. Le mode de voyage à vélo c'est un super moyen de rencontrer des gens au plus proche, et de comprendre dans leur mode de vie.
Jérôme : Le voyageur à vélo attire l'intérêt (Chine et Thaïlande), la sympathie (Laos et Cambodge), voir l'empathie (partout à dose plus ou moins élevée) des sédentaires, qui sans vraiment comprendre notre démarche, à minima la supportent. On provoque rarement l'indifférence, encore plus rarement la moquerie ou le dédain. C'est un bonheur "galvanisateur" de voyager au milieu de gens qui vous sourient. Et comme souvent, plus les régions traversées étaient pauvres, plus les gens donnaient l'impression de profiter de la moindre occasion pour rire et apprécier la vie ... Alors même si la situation matérielle de notre pays gaulois se complique, même si grogner et se plaindre fait partie de notre patrimoine génétique, arrêtons de céder au marasme ambiant, et trouvons les raisons d'apprécier la vie, elles sont forcément à portée de main, et souvent indépendantes de l'épaisseur de notre portefeuille.

- Ca a collé entre vous ?
Berga : Pas de raison que notre couple change de fontionnement, donc il y a forcément des hauts et des bas (souvent déclenchés par le dénivelé de l'étape :o)). Peut-être qu'avec la culture asiatique, on est moins tenté de s'engueuler ou de se crier dessus... on essaie de ne pas perdre la face ;o) ! A voir si la culture latine va déteindre sur nous, ça pourrait devenir plus chaud :o) !
Jérôme : Génialement ! Je suis impressionné de la capacité d'adaptation de Berga à cette nouvelle manière de vivre et de voyager. Avec un équilibre qui s'est installé, tenant compte de nos aspirations distinctes. Deux bonnes engueulades, qui ont fini de cimenter tout ça : la première sur une route surchauffée du Shanxi (Chine), pour valider le fait que le voyage à vélo était bien notre mode de transport principal :o). Une autre à la fin de notre virée népalaise, pour accepter le fait que l'environnement 3F (froid, faim, fatigue) peut altérer notre comportement, et qu'il faut faire preuve d'encore plus de compréhension pour le traverser sereinement et en complicité.

- Ce que vous faisiez avant de partir ne vous manque pas ?
Berga : Pas moyen d'avoir des infos sur ce qu'il se passe dans la boite depuis 6 mois, cela me manque un peu ... Par contre avoir des nouvelles de la famille et des amis, ça me permet de pas totalement décrocher et d'être attentif au déroulement de la vie de mes proches.
Jérôme : Ce qui parfois me manque, plus que mes occupations d'avant, ce sont les gens qui composaient mon univers. Car on a toujours une part de coeur qui flotte ici. Donc toujours heureux d'avoir des nouvelles de mes amis, et de partager ensemble un bon moment quand on est de retour.

- C'est quoi la suite ?
Berga : Apprendre l'espagnol, la salsa, et le nom de tous les joueurs participant à la Coupe du Monde de foot.
Jérôme : Décollage pour Buenos Aires le 14 janvier, on va passer un peu plus de six mois en Amérique du Sud. Dans les grosses lignes : vélo le long de la Cordillère des Andes (Argentine et Chili) jusqu'à la Terre de Feu, kayak dans les vagues du bout du monde, piolets et crampons pour l'ascension de sommets boliviens et péruviens, de nouveau vélo dans le sud du Brésil ... juste à temps pour la Copa del mundo de foutieubooooollllll !!!

- Vous rentrez "définitivement" quand ?
Berga : Le 21 juillet, pour la fête à Campagne sur Aude ;o)
Jérôme : Je continuerai pour quelques mois après le retour de Berga en France, sûrement pour des destinations "Montagne" et/ou "Froid" ! Donc pas de date gravée dans le marbre aujourd'hui :o)

- Vous comptez en faire un livre ? un film ?
Berga : Je n'ai pas la fibre littéraire de Jérôme, mais je prendrai plaisir à animer des présentations pour partager notre aventure.
Jérôme : Les deux sûrement. Un livre à coup sûr pour retracer l'intégralité de notre aventure. Un film peut-être sur la partie Alaskane. Avec l'envie de partager tout cela par de nouvelles conférences à notre retour. On vous en dira plus dans quelques mois !

Berga & Jéjé

Pris sur le vif

Déjà parcouru

     1186 km      17053 km
     168 km      232 km
     6342 m (6)


Où sommes nous ?


Date : 13/08/2014
Lieu : Saugnac et Cambran, France
Déplacement : Repos
Direction :

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