Glaçons en stock Rio Gallegos, Argentine

18/03/2014

14 mars : Glaciar Perito Moreno
Ma curiosité monte, je vais enfin voir ce glacier exceptionnel qui se jette dans un lac, "le plus beau glacier du monde" disent certains ! Il faut dire que c'était l'une de mes principales motivations pour descendre autant dans le sud de la Patagonie, et quand c'était dur sur le ripio, j'essayais de me rappeler les commentaires émerveillés des voyageurs qui en venaient.
Quatre passerelles permettent de découvrir le glacier sous tous ses angles, à des hauteurs différentes. Le panorama est magnifique : une mer de pics de glace large de 5km, longue de 14km, avec une hauteur d'environ 60m. Et puis le temps est avec nous, le soleil réchauffe ce monstre de glace qui craquelle de toutes parts, et de temps en temps comme un orage qui gronde, un bruit plus intense qui précède la chute d'un bloc de glace dans le lac vert. Il faut dire qu'il avance de deux mètres par jour, c'est d'ailleurs un des derniers glaciers qui progresse encore ... de quoi alimenter tous les pastagas du monde en glaçons ! On admire près de 6h ce paysage magique sous toutes ses coutures, peut être la belle chose que j'ai vue à ce jour ...

15 et 16 mars : El Calafate -> Cerrito (96km pour 7h14)
On a près de 100 km, c'est à dire jusqu'à Cerrito, pour décider de notre prochaine route : Puerto Natales ou Rio Gallegos. La première peut nous conduire jusqu'à Ushuaïa, le bout du bout de l'Amérique du Sud, la seconde nous ferait couper vers l'Océan Atlantique et remonter vers le nord en suivant la côte. Tout dépendra du temps, et exceptionnellement aujourd'hui, le vent qu'on attendait tant pour nous porter vers le sud-ouest n'est pas au rendez-vous. Pas grave, on y va et on verra bien si ça tourne ! Nous voilà donc repartis au coeur de la pampa, on retrouve les guanacos, les petites autruches, l'absence d'arbres et de ruisseaux et les belles lignes droites. Dans l'après midi, le vent change, vient de face, l'orage s'annonce au loin, et on décide de s'arrêter pour s'installer au sec avant la saucée. On demande à une estancia si on peut s'abriter derrière un hangar. La tempête me réveillera une première fois dans la nuit, et vers 3h du matin je sens carrément la toile de tente me taper la tête. J'alerte le Jéjé en lui précisant que ça bouge plus que d'habitude, car sinon il ne se serait pas inquiété. Après inspection, toutes les cordes d'amarrage posées pour stabiliser la tente ont sauté, c'est pour ça que notre abri ressemble à une grosse bulle difforme de malabar, qui gonfle et dégonfle. Au final, après consolidation, le tout reprend une forme normale, même si toujours secoué par le vent. Tel un roseau, la tente se courbera fort mais ne cèdera pas ! Ouf, mais la nuit n'a pas été très reposante pour nous.
A Cerrito, le seul habitant à 100km à la ronde, c'est le gardien de la DDE avec une dégaine d'ours, qui nous propose de passer la nuit dans une petite maisonnette en rénovation, avec un lit surposé et des matelas. Il nous donne aussi 5 litres d'eau. Très sympa et attentionné au fond, il ne nous en faudra pas plus pour dormir 9 heures d'une traite !

17 et 18 mars : Cerrito -> Rio Gallegos (182km pour 11h49)
Au pied du mur de Cerrito (traduction "la petite montagne"), on finit par décider d'abandonner définitivement l'option Puerto Natales. Les premiers 65km sont du ripio, le vent n'est pas favorable, beaucoup d'eau tombée ces derniers jours, le froid qui nous démange les mains et les pieds un peu plus chaque jour ... Plein de raisons qui me vont bien pour prendre l'autre option, sûrement moins ventée et plus chaude. Donc direction la côte est, l'océan, les mouettes, les phoques et les baleines !
La première journée va être longue jusqu'à trouver une estancia qui nous prêtera un bout de terrain abrité. On s'éloigne peu à peu des routes habituelles fréquentées par les touristes, du coup les rares automobilistes nous saluent et nous encouragent de plus en plus ! Deux étapes, l'une le matin de 70km non stop où on rencontre un nouvel acteur de la pampa : le zorro, le renard dont Jéjé est fan ! Puis 60km de plus l'après-midi, avec un vent qui forcit, et des rôles qui s'inversent, le Jéjé qui râle de plus en plus et la Berga qui le remotive en lui agitant devant le nez une barre de Mantecol, friandise locale similaire à du Turon, dont il est grand consommateur.
La seconde journée est beaucoup plus courte, je suis surmotivée car c'est notre dernier jour de vélo en pleine pampa. A partir d'ici, et quelque soit la prochaine destination, on a décidé de faire du stop ...

Berga

Pris sur le vif

Déjà parcouru

     1186 km      17053 km
     168 km      232 km
     6342 m (6)


Où sommes nous ?


Date : 13/08/2014
Lieu : Saugnac et Cambran, France
Déplacement : Repos
Direction :

Sur la carte ...

Votre dernier message

, le 08/09/2023


Tous les messages