On manque pas d'eau Foz do Iguaçu, Brésil

19/07/2014

Une fois la coupe du monde terminée, la défaite de l'Argentine digérée (pour moi), on se rend compte qu'il ne nous reste plus que 8 jours avant le vol de retour en France. On avale donc les derniers kilomètres qui nous mènent à Iguazu, vent dans le dos, les collines qui s'enchaînent, avec deux crevaisons journalières sur la double voie, tout ça ne perturbe en rien notre superbe moyenne kilométrique et mon envie de découvrir les chutes les plus belles du monde. Avec le vent dans le dos l'effort est minime, mon esprit divague vers notre parcours depuis Porto Alegre, les hauts plateaux frisquets de Santa Catarina, la côte balnéaire de Florianopolis à Panaguara, et la ville verte de Curitiba. De ce pays grandiose on n'a peut être traversé que 5% de sa superficie malgré nos 1800 km de vélo, et au delà de la diversité des paysages et des climats, de la douceur des fruits exotiques, j'en retiens surtout les nombreuses rencontres qui ont jalonné et guidé notre route. Avec Fabiano, notre dernier hôte, on a découvert une famille modeste, une grand mère attachante qui venait de perdre son mari et qui a partagé avec moi sa douleur dans un portugais compliqué, et la vie de Fabiano, ses petits boulots agricoles, ses études, ses défis à vélo, et son goût féroce pour la bière. Et surtout ils nous ont accueilli comme des rois. Bref, beaucoup de personnes avec le coeur sur la main, qui nous ont partagé leur quotidien, leurs convictions, et pour certaines leur passion du voyage et du vélo. Je comprends aussi mieux les réticences de la population face à la Coupe du Monde de football (des budgets énormes pour la construction des stades et des infrastructures touristiques, alors que les écoles, les hôpitaux et les aides sociales ont besoin de tant), les écarts énormes entre les différents niveaux de vies, la corruption qui est aussi courante que la pratique du football ou de la capoeira.

C'est à la Casa de Ciclista de Foz d'Iguazu que l'on a posé nos sacoches pendant 3 jours, avec Martina et Joan, cyclistes espagnols qui débutent leur tour du monde, et aussi avec les membres de l'association ACCI, Luciano et Ricardo, les gérants de ce petit havre de paix pour cyclistes, toujours plein de bons tuyaux. Iguazu, c'est un lieu particulier, trois villes frontalières et de nombreux atouts touristiques.
Le Paraguay et le Brésil se partagent la centrale hydroélectrique d'Itaipu, qui fait partie du patrimoine mondial moderne, un ouvrage gigantesque qui fournit 75% de la production électrique du Paraguay et 20% de celle du Brésil, mais sa visite en bus avec toit panoramique et sans fenêtre fut un désastre suite à un déluge s'est abattu sur nous, et qui nous a bouché la vue et nous a entièrement trempé.
L'Argentine et le Brésil se partagent elles les chutes d'eau d'Iguazu, une des 7 nouvelles merveilles mondiales, que l'on visitera uniquement par le côté brésilien. Là, franchement, c'est du grand spectacle, à mon goût mieux que les chutes Victoria côté Zambie, plus ouvertes, un débit d'eau impressionnant et des passerelles vertigineuses pour mieux apprécier le paysage. Pour atterrir en douceur, on finit la journée en visitant le parc des Aves (des oiseaux), où perroquets, toucans, et oiseaux en tout genre sont parés des couleurs incroyables. Que lindo !

Nous voilà donc à deux pas de rentrer pour Buenos Aires une ultime fois avant de voler vers la France. Dans le fond, l'idée de passer par l'Argentine me réjouit car c'est le pays que j'ai préféré, celui qui me correspond le mieux, une culture aux accents européens, des paysages à couper le souffle, des gens paisibles et chaleureux, le football, le maté et la cumbia ... Vuelvo enseguida !

Berga

Pris sur le vif

Déjà parcouru

     1186 km      17053 km
     168 km      232 km
     6342 m (6)


Où sommes nous ?


Date : 13/08/2014
Lieu : Saugnac et Cambran, France
Déplacement : Repos
Direction :

Sur la carte ...

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