Treks et ascensions dans l'Himalaya Automne 2013
Pourquoi le Népal ?
La première fois où j'ai débarqué au Népal, j'avais rencontré un monsieur qui m'avait dit environ ceci : "Première fois au Népal ?". "Oui" j'avais répondu. "Alors sûrement pas la dernière. Pour ma part cela fait 15 ans que je viens, et je ne suis pas encore désintoxiqué."
Cela ne fait "que" la 5ème fois que j'atterrirai à l'aéroport de Kathmandou, chaque fois en me posant la même question, presque inquiète : est-ce la dernière fois que j'atterris ici ? Et chaque fois que je repas, je suis rassuré en montant dans l'avion de retour. Convaincu de revenir.
Oui Kathmandou est sale, pollué, bruyant, une vraie décharge à l'air libre si on compare à l'Inde diront certains. Oui certains chemins népalais sont envahis par des nuées de gamins qui vous tendent une main en vous demandant "One pen, one sweet or one rupie", oui on est presque sûr que son régime alimentaire sera composé quasi exclusivement de dal-bhat pendant les semaines à venir, riz-lentilles, voir qqes patates épicées et légumes frits avec de la chance.
Mais se tenir au pied de l'Himalaya, les yeux reflétant la cime enneigée des sommets, le seul endroit de la planète où les géants de pierre et de glace soutiennent directement l'Olympe, Olympe que l'on pourrait presque toucher du doigt si on se donnait la peine de les gravir ... écouter le vent claquer dans les drapeaux de prières, entendre les chants des porteurs résonner d'une vallée à l'autre, percevoir le murmure des fidèles plasmodiant l'inusable O-ma-ni-pé-né-rum et égrenant peu à peu leur chapelet ...
respirer cet air qui après aller être voltigé à plus de 8000 mètres, vous descend directement dans les bronches, et vous fouette le cerveau comme une drogue euphorisante ...
Jusqu'à aujourd'hui je n'ai rien trouvé d'autre sur Terre qui m'intimide et m'inspire comme ces terres peuvent le faire. Je n'ai pas envie de connaître la composition de cette source magique. Peut être d'ailleurs que si je comprenais cette alchimie, cela me rendrait définitivement insensible à son effet. J'ai envie d'y regoûter, une nouvelle fois encore.
Le parcours
Deux étapes vont jaloner notre présence au Népal. La première sera une randonnée sur les anciens chemins de l'Everest. Il y a 60 ans, lorsque Norgay, Hillary et leur troupe ont démarré l'ascension de l'Everest, ils l'ont fait en passant par Jiri, début du chemin qui sillonne les vallées et les hauts cols avant de remonter sur la vallée du Khumbu. Pas d'avion pour atterrir à Lukla et raccourcir le chemin des 2 tiers.
Accompagnés d'Alex et de Stéph, deux comparses de l'ascension du Pic Lénine au Kirghizistan, on va donc reparcourir ce chemin chargé d'histoire, suffisamment écarté des sentiers rebattus pour avoir gardé une vie rurale basée sur l'agriculture. Et on le poursuivra jusqu'au pic Gokyo, un "petit" sommet de plus de 5400 mètres, qui nous permettra d'avoir une vue dégagée sur le sommet Everest et ses voisins 8000, le Lhotse et le Cho Oyu.
La seconde étape nous verra changer de région, pour arpenter les chemins qui tournent autour du Manaslu, ce 8000 tellement attractif et sauvage. On ne tentera pas son ascension (pas cette fois-ci), on ira user la pointe de nos crampons du côté du Sano Larkya et du Larkya Peak, sommets de 6000 mètres qui constituent ses contreforts les plus proches.
Et après le Népal, cela sera un retour en Thaïlande, pour continuer notre voyage à vélo, l'option la plus probable étant le bord de mer vers le Cambodge et le Vietnam.

Cela ne fait "que" la 5ème fois que j'atterrirai à l'aéroport de Kathmandou, chaque fois en me posant la même question, presque inquiète : est-ce la dernière fois que j'atterris ici ? Et chaque fois que je repas, je suis rassuré en montant dans l'avion de retour. Convaincu de revenir.

Mais se tenir au pied de l'Himalaya, les yeux reflétant la cime enneigée des sommets, le seul endroit de la planète où les géants de pierre et de glace soutiennent directement l'Olympe, Olympe que l'on pourrait presque toucher du doigt si on se donnait la peine de les gravir ... écouter le vent claquer dans les drapeaux de prières, entendre les chants des porteurs résonner d'une vallée à l'autre, percevoir le murmure des fidèles plasmodiant l'inusable O-ma-ni-pé-né-rum et égrenant peu à peu leur chapelet ...

Jusqu'à aujourd'hui je n'ai rien trouvé d'autre sur Terre qui m'intimide et m'inspire comme ces terres peuvent le faire. Je n'ai pas envie de connaître la composition de cette source magique. Peut être d'ailleurs que si je comprenais cette alchimie, cela me rendrait définitivement insensible à son effet. J'ai envie d'y regoûter, une nouvelle fois encore.
Le parcours
Deux étapes vont jaloner notre présence au Népal. La première sera une randonnée sur les anciens chemins de l'Everest. Il y a 60 ans, lorsque Norgay, Hillary et leur troupe ont démarré l'ascension de l'Everest, ils l'ont fait en passant par Jiri, début du chemin qui sillonne les vallées et les hauts cols avant de remonter sur la vallée du Khumbu. Pas d'avion pour atterrir à Lukla et raccourcir le chemin des 2 tiers.

La seconde étape nous verra changer de région, pour arpenter les chemins qui tournent autour du Manaslu, ce 8000 tellement attractif et sauvage. On ne tentera pas son ascension (pas cette fois-ci), on ira user la pointe de nos crampons du côté du Sano Larkya et du Larkya Peak, sommets de 6000 mètres qui constituent ses contreforts les plus proches.
Et après le Népal, cela sera un retour en Thaïlande, pour continuer notre voyage à vélo, l'option la plus probable étant le bord de mer vers le Cambodge et le Vietnam.